Sébastien, gérant des ambulances Volpe à Sisteron, témoigne pour nous sur les changements qui ont affectés son activité depuis la crise du Covid-19.
Entre mission de secours à poursuivre et adaptation des procédures sanitaires, pour lui le plus dur à gérer est l’incertitude… Il salue l’entraide exceptionnelle qui s’est tissée entre les entreprises du territoire.
Sebastien, quels ont été les premiers impacts de la situation actuelle sur votre service d’ambulances ?
Nos ambulanciers sont confrontés à des cas avérés ou suspectés de Covid-19 : il a donc fallu agir immédiatement pour les protéger et protéger les autres. D’autre part, l’activité a baissée radicalement à cause du confinement… de 30 % à 40 %. C’est énorme et nous avons dû opter pour un fonctionnement en effectifs réduits. Or, le dilemme est que nous savons que nous devons être prêts à répondre à une demande massive de transports vers les hôpitaux. Mais quand ? L’incertitude est complexe à gérer.
Comment interagissez-vous avec les hôpitaux ?
Nous adaptons nos pratiques à celles en vigueur dans les différents hôpitaux que nous desservons : Gap, Manosque et Sisteron. Les informations évoluent chaque jour, nous faisons des points réguliers sur nos pratiques, avec pédagogie. Par exemple nos ambulanciers doivent adopter des gestes spécifiques avec les personnes suspectées de Covid-19 : effectuer les vérifications habituelles avec une certaine distance, ou encore enfiler un masque et des gants aux malades. Nos ambulanciers sont vraiment protégés de la tête aux pieds.
Aviez-vous du matériel adapté et en stock suffisant ?
Il nous restait quelques masques issus de la crise H1N1. Constatant que l’épidémie montait en puissance, nous avons immédiatement contacté les fournisseurs médicaux classiques : ils étaient en rupture et le matériel était réquisitionné…
Les entreprises et collectivités du territoire vous ont alors aidé ?
Oui, tout le monde a été vraiment formidable. Je tiens à les remercier énormément ! Par exemple, la Samse et Provence-EPI nous ont fourni des combinaisons ; des masques nous ont été donnés par l’ARS via l’hôpital de Digne, par des mairies ou encore le Super U de Sisteron. Je ne cite pas tout le monde, mais ils ont été très nombreux à nous aider.
Que peut-on vous souhaiter, à vous et vos équipes ?
De bonnes conditions de travail, une épidémie pas trop sévère dans notre territoire, nous l’espérons pour tous !