À l’occasion de cette nouvelle année, l’UDE 04 vous propose de découvrir les envies de changement qui animent les entrepreneurs pour 2018. Cette semaine, Karine et Lionel Giraud, cogérants de la Boîte à biscuits à Digne, nous livrent leur point de vue sur la dynamique entrepreneuriale du 04 et leurs projets !
Karine, Lionel, si vous aviez un souhait pour les entreprises en 2018 ?
Nous souhaitons aux entrepreneurs plus de simplicité dans les démarches fiscales générales, mais surtout dans les contrats de travail. Par exemple, nous ne sommes pas rattachés à la convention de la restauration, et dans les périodes de surcroît d’activité (fêtes, événements, etc.) nous avons du mal à nous adapter. Nous ne pouvons pas faire appel à des « extras », et passons par l’intérim ou des contrats saisonniers. Il y a un manque de souplesse et de réactivité, pourtant nécessaires afin de répondre une demande de plus en plus dans l’urgence.
Quel changement majeur espérez-vous en 2018 sur le territoire pour favoriser le dynamisme des entreprises ?
Nous aimerions voir émerger une réelle culture d’entreprise dans le bassin dignois. Le monde entrepreneurial fait encore peur, il suscite la méfiance du milieu éducatif ou public parfois. Nous sentons qu’il y a des choses qui bougent, des partenariats et rencontres (la semaine école-entreprise) qui favorisent une volonté commune d’avancer ensemble, tous secteurs confondus. C’est primordial ! D’autant plus que nous sommes sur un territoire isolé, il faut renforcer cette cohésion.
Quelles principales difficultés rencontrez-vous aujourd’hui dans votre secteur d’activité ? Comment y faire face ?
Notre principale difficulté aujourd’hui est le recrutement. Plusieurs freins nous empêchent de pérenniser nos effectifs. Nous avons du mal à trouver des profils qui correspondent réellement. Il nous est aussi difficile d’attirer des salariés en CDI à Digne : la localisation et l’accessibilité de la ville découragent certains candidats dont le conjoint travaille loin, la présence de services aux habitants est aussi un critère (logement, crèches, etc.). Il est essentiel de proposer un confort de vie global pour nos futurs salariés, autant qu’un salaire attractif. En effet, nos métiers exigent un fort investissement personnel, de l’enthousiasme et de la passion !
Avez-vous mis en place des collaborations avec des entreprises des Alpes-de-Haute-Provence ? Quels sont vos projets pour 2018 ?
Nous participons au programme Cap emploi pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées et collaborons avec l’ESAT Paul-Martin pour le conditionnement des biscuits. Nos projets 2018 concernent notre rayonnement au niveau national : nous démarchons actuellement le secteur des épiceries fines et les professionnels de l’hôtellerie. Et… nous continuons bien-sûr à développer les événements (ateliers, animations, etc.) avec notre équipe de la Boîte à biscuits, car nous sommes bien plus qu’un café-boutique !